Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

le journal de la bandasse

25 juillet 2014

Jour 4 (mercredi 23 juillet) - Visite de Volubilis et de Meknès

Ce matin, départ pour Volubilis, ruines d'une côté romaine. Évidemment, avant le départ, traditionnel café. Nous avons fait environ 1h30 de route pour y arriver.
Volubilis est un site archéologique de 40 ha classé au patrimoine mondial de l'Unesco en 1997. De magnifiques mosaïques sont extrêmement bien conservées et les monuments les plus imposants du site que sont l'arc de triomphe, le capitole et le forum.
Après la visite du site, nous avons fait route vers Meknès, la ville des remparts. En effet, la ville est entourée par 25 km de remparts. Nous avons pénétré dans cette ville par l'une des portes les plus imposantes de la ville: Bab El-Khemiss. Cela nous a amené vers la plus importante des portes impériales marocaines: Bab El-Mansour.
Avant le déjeuner, nous avons visité les greniers de Moulay Ismail où se trouvait 12 000 chevaux de la garde royale. La fraîcheur des greniers était la bienvenue.
Au déjeuner, nous sommes allés dans un Ryad: le Ryad Meknès. Repas royal, des portions pour 15 personnes alors que nous n'étions que 9. En attendant, ce couscous était excellent! Et, nous aurions bien dépensé le reste de notre journée dans ce petit coin de paradis. Piscine avec des banquettes au bord, végétation luxuriante, chambres somptueuses.
Malheureusement, il fallut en partir afin d'aller visiter le mausolée de Moulay Ismail. Ce dernier a fait de Meknès sa capitale.
L'importance dans l'histoire marocaine de Moulay Ismail fait que nous avons pu le visiter (il est donc ouvert aux non musulmans; cf. photo)
Sur le trajet du retour, notre guide s'est arrêté pour nous acheter des figues de barbarie. Assez particulier avec des énormes graines à l'intérieur, mais plutôt rafraîchissant.
Nous sommes finalement rentrés à l'hôtel pour passer notre dernière nuit à Fès.

Publicité
Publicité
23 juillet 2014

Jour 3 (mardi 22 juillet) - Visite de Fès, la médina des médinas

Ce matin départ 8h30 (petite grasse matinée) pour aller visiter la ville de Fès, et plus particulièrement Fès el-Bali (le vieux Fès).
La médina de Fès est extraordinaire! Dans ce dédale de ruelles et de bazars couverts, nous sommes agressés par le mélange d'une multitude d'odeurs: fruits, épices, pâtisseries, viande, poisson. Nous y avons, par exemple, vu une tête de chameau pendue devant une boutique.
Dans ces ruelles étroites, il n'est absolument pas surprenant d'entendre un muletier crier "Balek" (attention) pour frayer un chemin à son animal lourdement chargé.
Dans ces ruelles étroites, il n'est absolument pas surprenant de s'y perdre...
Nous avons ensuite fait les différents quartiers des souks: les dinandiers, les tanneurs, les marchands de tapis, les cuivres. Nous nous sommes arrêtés pour visiter la tannerie la plus importante de Fès: les tanneries Chouara. Aucun doute: à l'odeur de peau, de teinture et de fiantes de pigeon, nous sommes bien dans une tannerie. À l'entrée, le gérant de la tannerie, ayant pitié de nous, nous a donné de la menthe pour ne plus sentir les odeurs assez peu supportables avec la chaleur. Pourtant, je laissai la menthe de côté afin de "profiter" de l'endroit. Bah oui finalement, autant être immergée jusqu'au bout, admirant les cuves de tannage remplies de teintures colorées.
Nous avons également vu comment étaient fabriquées les djellabas.
Ensuite, nous avons pu apercevoir l'intérieur de la mosquée Al Qaraouiyine qui semble magnifique, ainsi que la zaouïa de Moulay Idriss.
Pour finir la matinée, nous avons visité le musée Nejjarine, musée des arts et des métiers du bois.

Après le déjeuner (marocain), nous sommes allés dans le quartier des potiers afin de voir comment étaient fabriquée la poterie fassie, ainsi que la mosaïque.
Ensuite, nous avons fait l'autre partie de la ville: Fès el-Jedid (la nouvelle Fès), avec la médersa Bou Inania considérée comme la plus belle école coranique de Fès, puis le Palais royal.
La légende voudrait que les marocains, lorsqu'ils posent leur main sur l'une des immenses portes de ce palais (absolument brûlantes au soleil), fassent un vœu qui se réalise par la suite. En bons touristes, nous nous sommes prêtés au jeu. Mais attention! Interdiction absolue de dire à quiconque le vœu que l'on a fait (ce qui, à mon sens, est un peu logique).
L'arrêt au Palais royal a marqué la fin de notre visite de Fès. Il n'est que 16h30, mais pendant le ramadan, tout ferme assez tôt.
Retour à l'hôtel, plouf dans la piscine, dîner, dodo.

 

 

21 juillet 2014

Jour 2 (lundi 21 juillet) - Route vers Fès

Ce matin, réveil 6h15.
Après une grosse tasse de café (passage obligé pour démarrer la journée chez Julie Roux), nous avons quitté Marrakech que nous visiterons vraiment les derniers jours.
J'ai donc retrouvé le groupe. Petit groupe: 9 nanas, donc 9 "gazelles" juste pour notre guide (ce sont ses mots - zut, il faudrait pas dire ça, c'est ramadan).
Bref, une longue journée car nous avions 500 km de route à faire, des routes sinueuses. Nous avons traversé le Moyen Atlas qui regorge de paysages très différents mais tous aussi beaux les uns que les autres.
Le déjeuner fut notre premier stop dans la ville de Khenifra. Premier déjeuner marocain. Excellent.
Puis nous avons repris la route.
Nous avons traversé Azrou qui, si mes souvenirs sont bons, signifie "le rocher". En effet, un énorme rocher se trouve à l'entrée de la ville. Nous avons ensuite continué par Ifrane. il s'agit d'une ville très particulière, créée par des Français et qui ressemble donc beaucoup à une ville française, mais de montagne. Passage obligé pour prendre une photo de la statut du Lion de l'Atlas, photo incontournable pour les Marocains.

Finalement, nous avons repris le minibus pour arriver à Fès en fin de journée. 

Apres le dîner, nous sommes allées nous promener sur le boulevard. C'est encore une fois fatiguée que nous terminons cette premiere journée de circuit.

21 juillet 2014

Jour 1 (dimanche 20 juillet) - Arrivée à Marrakech

En ce dimanche matin, la nuit fût courte, le réveil sonnant à 3h30. Dernières vérifications et nous voici, ma mère et moi, en direction de l'aéroport.

Quelle ne fut pas ma stupéfaction lorsque je vis, à 5h30 du matin, la foule se précipiter, impatiente de partir en vacances.
Passage à l'enregistrement, au dépose-bagage, passage de la douane, et me voilà installée dans l'avion qui décolle avec une dizaine de minutes de retard.
Au bout de 2h de voyage, voilà que nous commençons à apercevoir à travers les hublots les paysages de l'Atlas.
Atterrissage réussi.
Descente de l'avion. La chaleur se fait déjà sentir à 7h30 du matin: il fait 29 degrés.
Je récupère ma valise. Passage éclair afin de changer quelques euros en dirham.
Je sors de l'aéroport et retrouve le guide qui doit m'amener jusqu'à l'hôtel.
Une fois arrivée, un autre guide nous accueille, celui qui nous suivra pour les jours à venir. Un petit monsieur d'un certain âge, tout chou. Il explique plus en détails notre itinéraire et sa façon de voir les choses. J'apprends ainsi qu'il préfère partir plus tôt le matin afin de ne pas avoir à visiter en vitesse dans la journée, prendre son temps et voir des choses supplémentaires selon son envie et les nôtres.
Il a d'ailleurs l'air tout particulièrement attaché à la ville de Fès qu'il compte nous faire visiter en long en large et en travers "jusqu'à ce qu'on le supplie de rentrer" nous a-t-il dit.
Bref, après quelques explications de celui-ci, nous récupérons nos chambres et nos valises. Il est 10h du matin. J'ai la journée devant moi, les autres personnes du groupe arrivant à différents moments de la journée.
Malheureusement, les deux visites que je m'étais programmées pour l'après-midi sont apparemment moins intéressantes dans la mesure où nous verrons à peu près les mêmes choses à Fès. Bref, me voilà bredouille, avec une demi-journée devant moi désormais...

La suite à venir....

Je vous écris quelques heures plus tard. Finalement, j'ai passé 2h au bord de la piscine. Malgré les couches de crème solaire, les coups de soleil sont vite arrivés..
Après ça, je suis allée me balader, avec deux autres toulousaines, dans les environs de l'hôtel sur le grand boulevard Mohammed VI. Nous sommes entrées dans la gare ferroviaire refaite de manière très moderne et nous avons vu de l'extérieur le théâtre royal assez imposant dont l'architecture est très géométrique.
La chaleur est étouffante, il fait chaud, et l'ombre ne nous permet pas vraiment de nous rafraîchir. Une heure de marche sur cet immense boulevard ensoleillé a eu raison de nous. De toute façon, ce boulevard n'avait plus grand intérêt, étant donné que s'y trouvent essentiellement des hôtels et des restaurants fermés (c'est dimanche et ramadan).
Après cette promenade, nous nous sommes posées au bord de la piscine de l'hôtel pour boire un verre.
Petit détour par la chambre avant de redescendre pour le dîner.
Et le meilleur moment de la journée vient avec notre petite escapade avec les deux autres toulousaines pour aller sur la place Jemaa El-Fna.
Négociation du prix de la course avec le taxi. Dix minutes plus tard, nous sommes arrivées sur la place. Imposante, illuminée, grouillant de monde alors que Marrakech semblait morte dans la journée. Les marocains se sont donnés rendez-vous sur la place. Conteurs, singes, charmeurs de serpents, marchands de toute nature.
Ce joyeux bordel est classé au patrimoine mondial immatériel de l'UNESCO. Afin de mieux admirer ce spectacle, nous sommes montées sur une terrasse de café qui surplombe la place et nous avons dégusté un thé à la menthe. Restées un bon moment à photographier et observer cette marée d'hommes, nous avons repris un taxi pour rentrer à l'hôtel.
C'est exténuée après cette longue première journée que je m'endors rapidement jusqu'au réveil du lendemain matin.

5 juillet 2014

Italie Jour 6

DSC_0532

Ce titre étonne sûrement certains d’entre vous qui ne sont pas au courant de mes précédentes péripéties... Je vous avoue que j’avale lentement la réalité mais enfin, il me semble important de vous tenir informer. Notez que c’est mon premier article sur notre super blog !
J’ai donc fait l’allé retour à Detroit, il y a environ 10 jours maintenant.
Voici la petite histoire :

Vendredi soir (ou plutôt samedi matin), au lit à 2h après avoir finalisé la valise pleine à craquer pour 2 mois.

Samedi donc, levée 3h30, décollage prévu pour 6h10. Arrivée à Amsterdam, sereine, et décollage pour Detroit, toujours sereine... non pas tant que ça.

Le fait est : je n’ai pas pris la peine de faire un visa pour mon stage aux US car l’allé retour à l’ambassade à Paris + les 800euros de frais de visa J1...  C’était beaucoup de frais pour finalement pouvoir faire autrement, enfin c’est ce que je croyais.

Arrivée à Detroit à 13h30, heure locale (19h30 heure française). Le stress monte mais ça devrait bien se passer, j’ai préparer mon oral auprès de la sécurité américaine.

Les étrangers, file de gauche, les résidents, file de droite. Attente de 10min dans la file de gauche donc... Next! Next! Finalement vient mon tour. Un des mecs de la sécu est super souriant, pitié que je tombe sur lui! Bah non... Me voilà face à une big mama black pas commode du tout (oui je vous l’accorde, c’est son job). Je lui explique donc que je viens en tourisme à Detroit, pour visiter la ville et le Michigan (oui, Detroit est une ville peu touristique mais quand même!) et éventuellement faire un petit détour par Chicago... Pour combien de temps ? 2 mois. Et tu vas juste visiter pendant 2 mois ? Oui oui... Suis moi, on va te poser d’autre questions.

Marina la blanche blonde arrive dans une salle remplie d’hispano, noirs... je fais contraste   par rapport aux autres, mais au moins je suis ravie d’apprendre qu’on est tous logé à la même enseigne. Pas de racisme pour l’immigration américaine c’est un fait !.. enfin presque.

Mama pose donc mon passeport dans un casier à côté de tant d’autres et me conseille de m’assoir là où je trouverai bien une place en attendant mon tour...

Minutes après minutes, c’est le défilé. Les mecs de l’immigration sont scotchés devant leurs ordinateurs, passeport posé à côté du clavier, souris en main, à faire des recherches sur je ne sais quoi pour décréter si oui ou non le propriétaire du passeport est «acceptable sur le territoire américain... ou non». Aucune personne me précédant n’est renvoyée, tout le monde peu sortir... Chouette ! Ca ne devrait pas durer longtemps dans mon cas.

Sauf que non, ça fait déjà 10min que je guette mon passeport, qui est entre les mains du seul agent à peu près mince qui fronce les sourcils en regardant son écran.

« Meurina Troupine? » « Yes? » « Come here. »

Je le rejoins donc, sourire poli aux lèvres en me disant que ça va me rendre service. Il me repose les mêmes questions mais je vois bien que je ne peux plus baratiner avec lui... Je crache donc le morceau très rapidement : je viens participer à un programme d’apprentissage (qui s’apparente à un stage pour mon école) dans une agence d’architecture (qui fonctionne de façon particulière, je vous l’accorde... difficile de vous expliquer)... Pourquoi ne pas en avoir parler à l’autre agent ? J’avais peur que vous décrétiez avoir besoin d’un visa et que je sois renvoyée en France...

Les questions se succèdent, je ne sais pendant combien de temps. Peut être une heure.

Portable interdit, évidemment. Aucune communication possible avec l’extérieure.

Venez, on va chercher votre valise.

Fouille des différents sacs et valise que je possède, fouille également de mon téléphone, mails, messagerie, etc... Ils trouvent des papiers attestant de ma participation dans l’agence, mais il n’est toujours pas convaincu de ma présumée «innocence».

Retournez vous assoir. Monsieur se re-poste devant son écran, fronce toujours les sourcils devant les multiples recherches qu’il fait sur l’agence, sans réellement vouloir comprendre.

3 heures se sont presque écoulées maintenant il me semble, quelqu’un est censé m’attendre à l’aéroport... J’ignore s’il attend toujours.

Entre temps, tous les agents de l’immigration sont mis au courant de mon histoire. Il ne reste pratiquement que moi dans l’aéroport avec eux.

Finalement il me rappelle.

« Ok, je vais tout mettre par écrit. »

Je dois prêter serment, et c’est parti pour une heure supplémentaire de questions-réponses déjà faîtes... mais tout d’abord, commençons par la base :

-  « Votre nationalité et votre lieu de naissance » « Française, Guyane Française, Kourou. »

-  « Guyane Française ? C’est où ça ? » / « euuh en Amérique du Sud, au dessus du Brésil (ABRUTIS!  !!) » ... « Et Kourou tu l’écris comment? »... HUM

etc etc etc etc etc... ça me semble interminable.

Finalement après tout ce temps il me dit :

-  Je ne comprends pas bien le but de votre venue à Detroit. Je pense que vous avez besoin d’un visa.

-  Mais je vous ai expliqué plusieurs fois le but de ma venue ! Quel visa ?!

-  Oui mais je ne sais pas si je peux vous croire. Sûrement le visa J1.

Le dernier paragraphe de ce foutu oral retranscrit est le suivant :

"Your true purpose of travel could not be determined.

You misrepresented the true purpose of your trip to U.S. Customs & Borders Protection officers today.

Your contact person in the United States also did not tell U.S. Customs & Borders Protection officers your true purpose of travel.

You are found inadmissible to the United Stated and charged with 212 of the Immigration and Nationality Act.

You will be returned to France today.

You will need a visa for all future travel to the United States."

Après ça j’ai le droit de passer un coup de fil aux parents pour leur annoncer la bonne nouvelle... eux qui n’ont eu aucune nouvelle depuis l'atterrissage.

Prise d’empreintes, photo, et relecture par moi-même dudit écrit : signer afin d’approuver s’il vous plaît...

 

Retour immédiat pour la France, je suis escortée par 2 agents jusqu'à l’avion, passeport donné à l'hôtesse de l’air (je ne suis pas au courant, mais sûrement suis-je une terroriste sans en avoir conscience)... Finalement on me remet le passeport gentiment à l’arrivée à Amsterdam. L’avion a eu une heure de retard, correspondance pour Toulouse ratée, va falloir attendre le prochain... Un vrai bonheur ! Je suis également inscrite sur la «liste» dans l’avion Amsterdam-Toulouse, l’hôtesse ne comprend d’ailleurs pas et me demande pourquoi suis-je inscrite sur cette liste qu’on lui a transmis ? Problème de visa... C’est la seule chose que je suis capable de répondre. Oh d’accord, je suis vraiment désolée, encore ces américains qui en font tout un plat !

Arrivée à Toulouse à 13h30. Heure de sommeil depuis 3 jours ? 1h30... une véritable tête de zombie...

 

Le réalité de l’histoire c’est que je n’avais pas besoin de visa car je n’étais pas rémunérée pendant ce stage, et je ne devais pas travailler plus de 20heures par semaine (ce qui signifie que le reste du temps = tourisme)... mais ça malheureusement je n’en étais pas certaine 2 jours auparavant. Je ne sais même pas si ça aurait changé quelque chose...

J’étais censée travailler sur la restauration d’une maison en centre communautaire, dans un quartier assez pauvre dont le propriétaire était un homme ayant fait 9 ans de prison qui aujourd’hui voulait faire de son quartier un lieu meilleur, où les jeunes puissent s’épanouir plutôt que devenir comme lui était devenu à leur âge. Je devais être accompagnée d'architectes et de designers. Ca devait être une expérience exceptionnelle... Adieu l’expérience !

J’étais en contact avec eux depuis 2 mois déjà, à distance, et je travaillais avec eux, échangeais sur le projet en cours.

4 mois anéantis pour une connerie... mais je me plaît à croire que si c’est arrivé, c’est que ça ne devait tout simplement pas se faire. Surement le destin a t’il fait son devoir.

Me voilà donc en Italie, près de Rome, depuis dimanche. Stage en agence d’architecture commencé lundi. Merci la famille qui sauvent de précieux ECTS dont j’avais besoin pour pouvoir valider ma licence. Tout se passe bien, heureusement. Je touche la réalité de l’architecture italienne en travaillant actuellement sur une maison style Art Nouveau en cours de rénovation. J’ai également de longues discussions avec ma marraine, l’architecte, sur la crise du métier en Italie, mais également en Europe. C’est finalement une chance et tout ça me remet « doucement » les pieds sur terre.

Voilà pour les récentes péripéties de Trupin. Ca valait surement un article ça non ?
Pas sûr que vous ayez le temps de lire tout ça pendant votre périple...

Profitez bien ! Je regrette de ne pas m’être organisée différemment pour partager cette aventure avec vous... C’est vrai qu’au départ j’avais tracé un été bien différent de ce qu’il sera.

Alors faîtes moi rêver !

Baci a tutti !
From Roma, with love.

Article de Marina Trupin

Publicité
Publicité
2 juillet 2014

24 au 25 juin: trekoooooll !

On ne change pas une équipe qui gagne même si aujourd'hui c'est en vitesse que nous avalons notre desayuno americano. Il est 8h Huaraz s'éveille et nous somme fin prêts pour nos cinq jours d'exploration au cœur de la cordillère. La fine équipe se compose de 5 personnes, notre guide, un porteur, et un ami japonais. Nous ferons ultérieurement le portrait général et individuel de cette équipe professionnelle, avisée et rodée à l'environnement hostile dans lequel nous nous lançons ! (Cette partie inclura en option les jeux de mot asiatiques) Notre transport privé vient nous chercher: c'est le dernier quatre quatre Jeep spacieux, rutilant, sièges en cuir, 4 roues motrices, beaucoup de chevaux ( on y connaît rien!), pneus à crampons, Satellite GPS, et un p´tit géranium! À moins que ce soit un vieux taxi, poussiéreux, plus proche de la boîte à sardines rouillée que du véhicule capable de rouler, dans lequel nous réussissons péniblement à grimper. Nous exagérons un petit peu car le porteur à quand même eu la place de s'installer sur le frein à main après une première tentative dans le coffre! L'organisation semble être la matrice qui transcende nos guides. On plaisante! Nous commençons par passer chez leur pote récupérer ledit matériel de montagne: tente isothermique et tapis de sol technique! Puis le taxi s'ébranle et notre guide essaye de se rappeler ou il doit aller chercher les rations de survie. Nous y arrivons finalement et c'est en fait sachets de pâtes, biscuits, oranges, baguettes et autres vivres que nous embarquons. Le coffre est plein et nous pouvons enfin partir. Notre bolide s'élance courageusement sur la 4x4 voies au revêtement frais et lisse qui grimpe au dessus de la ville pour atteindre l'entrée du parc. À moins que ce ne soit un sentier pour bétail, cabossé, et chaotique! Encore une fois nous avons l'impression de revenir dans le temps et de traverser ce Pérou traditionnel et tellement envoûtant. Nous croisons ces maisons en terre, ces femmes drapées, ces animaux déambulants, ces champs de blé, Shakira sur son vélo, etc. Enfin, en milieu de matinée nous atteignons l'orée du parc national du Huascaran. Le taxi tente d'accélérer pour éviter d'avoir à payer l'entrée, malgré sa vitesse et sa tenue de route frôlant la perfection, les coups de sifflet insistants du gardien eurent raison de cette malice. Tant bien que mal nous payons avec le sourire notre entrée pour 5 jours! Cette fois si c'est bon, répartition des rations pour le trek, chargement de tente et sac de couchage, cordillère blanche nous voici! Première curiosité de notre parcours: après dix mètres de marche le porteur sort son appareil photo et commence la mitraille (d'un massif qu'il est sensé si bien connaître). Je crois qu'il est donc temps de lever le voile sur nos compères de route. Le guide #pèrecastor! Au gré d'une conversation, ce péruvien à l'allure aussi athlétique qu'une boule de bowling, nous fait comprendre que voilà dix ans qu'il n'a pas mis les pieds ici et que ça lui fait très plaisir de revenir. "Je suis assez gros comme ça, ça va me brûler la graisse" nous a t'il dit. Première surprise!! Quelle joie de découvrir tous ensemble ces massifs... Toutefois sa démarche rapide et élégante (Joke) nous rassure totalement (rejoke). Le porteur #apprentitcastor! Il est taillé comme une armoire à glace playmobile (1m40 et 50 Kg), pour vous faire une idée regardez Garance Gallin! Bah lui c'est simple, courbé à 90 degrés sous le poids de son sac, c'est son premier trek ici! Rien de plus normal au fond. Sa conversation repose sur du "qué tal?" à longueur de journée mais il n'en est pas moins sympathique et attachant. La question existentielle qui repose autour de lui est: faudra-t-il porter le porteur avant la fin du trek? Notre ami japonais #lenoiche. Aussi exubérant qu'un chat momifié et au caractère aussi trempé que peut l'être le désert de Gobi, il voyage en Amérique du Sud depuis 3 mois. Portant sa caravane sur le dos mais ne se plaignant jamais, c'était un compagnon de route idéal dont on n'a jamais vu le sourire se détacher de son visage. Le positivisme asiatique à du bon! Nous n'avons cependant pas bien cerné sa passion de photographie végétale. Heureusement pour le groupe il y avait deux cautions morale responsables pour guider cette expédition folklo! Grégoire #theamellylittlebear (j'écris en anglais comme ça il comprendra pas). This old chap est quite a traveling partner! You all know fairly well but he has probably never told you about his very intense passion for cows. This journey was for him an amazing occasion to tisser des liens fort with these elegant animals ! Valentin #unchamoissigracieux (j'écris en français comme ça il ne comprendra pas) Que dire sur ce personnage que vous ne sachiez déjà? Mais à quoi ça sert d'avoir un appareil photo lorsque l'on a valentin avec soi (dont la batterie est la plus vaillante du marché). À quoi ça sert de chercher les grands espaces lorsque l'on a valentin pour vous marcher dessus? (Dont les chevilles sont les plus vaillantes du marché). Bref, une bonne grosse marade ! Bon on se tape dessus et sur les autres mais cette fine équipe s'est vraiment bien entendue et on s'est bien marré. Qui aime bien châtie bien! Reprenons notre trek! Cette première journée nous vit cheminer sur du plat le long d'une vallée magnifique que nous avons remonté plusieurs heures durant, croisants vaches (#coupdefoudreassuré) et chevaux en semi-liberté. De part et d'autre de cette étroite vallée, de noirs falaises de rocs nous menacent. Étrange harmonie des couleurs car notre défilé est tapissé d'une végétation au jaune et au vert profonds et vifs. La marche se déroule parfaitement bien sur fond de ce décor si beau. Soudain le chemin fait un coude et nous laisse découvrir, au fond, les si fameux sommets de la cordillère blanche. Nous finissons par atteindre notre campement en milieu d'après midi. On distingue maintenant le fond de la vallée barré de géants immobiles faits de neige et de glace. Encore une fois nous en prenons plein les yeux. Notre 4 étoiles ambulant s'établit dans un lieu désert, peuplé le temps d'une nuit de trois petites tentes. Vraiment désert?! Noon nous croisons un irréductible allemand et son guide ayant un peu plus la gueule de l'emploi que le nôtre. La discussion avec lui est loin d'être inutile! En effet nous découvrons avec une certaine découverte une surprise découvrante! Le col du lendemain à 5000 ne devrait poser aucun problème à notre équipe surentraînée. Le souci repose plutôt sur le col du troisième jour à plus de 5400 ou l'on avait omis de nous préciser le détail insignifiant d'un glacier à traverser ... Mais qui a dit à l'école des guides de haute montagne péruvien qu'il fallait éventuellement un équipement spécifique et adapté pour cela ? Pas au nôtre en tout cas, car pour lui qui a fait le trek il y a dix pas de souci on peut le faire en pantoufle et peignoirs en alpaga, éventuellement pour être safe on prend une luge en carton! Le guide de notre cher allemand est lui unanime, les charentaise suffiront pas et il est dangereux de s'y rendre ainsi. C'est alors dans un éclat de responsabilité, que nous décidons de dire au guide (pas forcément convaincu par l'affaire) d'écourter la balade et de ne le faire qu'en trois jours! Quand bien même le fond d'une crevasse représente un intérêt géologique non négligeable, l'idée d'être retardé pour un "certain" temps et de ne pas pouvoir retrouver les autres à La Paz nous a un peu refroidi! Vint la pause sandwich. Après quoi, petite balade digestive, aperçu du lendemain. Ensuite, la tête toujours levée vers les cimes, nous prîmes position sur nos sièges de pierre, pour admirer le spectacle changeant des couleurs. Acte I : la mort de l'astre. Le soleil disparut rapidement derrière le relief chaotique. Acte II : l'énergie du désespoir. Ou comment les derniers rayons du soleil viennent caresser les pics d'une palette de couleurs variées. Du jaune, toujours plus pâle, jusqu'à ce qu'entre en scène une lumière rosée, "pour qu'un ciel flamboie"... Acte III : indomptables nuages. Les arrêtes acérées livrèrent un combat sans merci aux nuages venus s'arracher les ailes trop près des sommets. Acte IV : la nuit s'avance. On en profite pour engloutir la soupe. Acte V : constellation carrément constellée. Apparition féerique d'étoiles venues sublimer une nuit d'encre. Acte VI : Valentin ronfle ! Acte VII : non on déconne! La nuit nous enveloppa et nous nous réveillâmes sous une tente couverte d'une fine couche de givre. La rigueur de notre guide se retrouve aussi dans les horaires annoncées : réveil 6h30, et départ 7h30. C'est finalement peu après 8h15 que nous décollons, laissant derrière nous notre porteur ranger tout son barda. Notre porteur qui selon notre guide connaît bien le massif puisqu'il a étudié la carte le matin. Nous entamons notre marche et prenons progressivement de la hauteur. Joie retrouvée de la fraîcheur matinale et de la sensation d'avoir le monde à nos pieds. Peu à peu le soleil vient baigner la vallée de sa lumière chaleureuse. Nous grimpons tantôt sur le chemin tantôt par des raccourcis signés père castor. Pourquoi faire des zig zag quand on peut aller tout droit? Nous nous retrouvons parfaitement dans cette fine mentalité! Le glacier, si lointain la veille, se découvre peu à peu encaissé entre des parois abruptes. Les pics enneigés nous laissent découvrir leurs voisins et se succèdent toujours plus imposants: arrêtes aiguisées, flûtes de glaces s'élevant vers le ciel, glaciers et amas de séracs accrochés aux parois immaculées. Ce ne sont plus des sommets isolés mais un véritable cirque ou s'enlacent des cimes toutes plus grandioses les unes que les autres. Nous continuons notre ascension tout le long de la matinée. Notre acclimatation s'avère excellente, adieu maux de tête et fatigue, tels des péruviens nous passons les petits cols, la démarche gracile! Les vallées se suivent mais ne se ressemblent pas, nous avons quitté la verdure intense du matin et traversons maintenant un décor fauve. Cela vient contraster avec la blancheur cristalline de la neige et l'éclat du glacier que l'on pourrait presque toucher tellement il semble proche. Progressivement nous gravissons les mètres: 4000, puis 4500, et enfin 4800 au déjeuner. Depuis une heure notre brave castor augmente la fréquence des pauses. Il semble de plus en plus fatigué et avec l'altitude nos souffles deviennent plus courts. C'est finalement face à un panorama époustouflant à 300 degré (pas 380 car le col n'est pas encore atteint) sur la cordillère blanche que nous cassons la croûte. L'immensité et l'infinie enchaînement de pics donnent tout simplement le vertige. Roches noire, roches rouge, dôme blanc ou épingles glacées, le contraste est intense. Ces Andes sont tranchantes, hostiles, sauvages, toutes impressionnent par cette beauté effrayante et fatale. Nos sandwich engloutis, et nos batteries rechargées nous entamons le dernier dénivelé positif de la journée pour atteindre le col à 5100m. Adieux prairies, vaches et pâturages baignés par le soleil. C'est maintenant pierres et même parfois de la neige sur laquelle nous marchons. Ultime effort et nous y voilà. Le souffle est coupé, on se frotte les yeux, nous sommes tout bonnement KO. Nous ne parlons pas d'altitude mais d'encore un nouveau spectacle que la cordillère nous offre et nous fait découvrir. Bercés par le charme brut et la beauté des protagonistes de la matinée, les nouveaux acteurs qui rentrent en scène ne sont pas là pour faire de la figuration. Ils en imposent, plus grands, plus vertigineux, plus noirs, le metteur en scène les éclaire d'une lumière blanche sur un fond d'orage. Nous restons scotchés devant cette scène inoubliable, mais il ne faut pas tomber dans la rêverie on a maintenant 1000 m à descendre pour rejoindre la vallée et se mettre à l'abri de l'orage qui se prépare en face. Déjà le géant qui nous faisait face à la tête dans les nuages. C'est donc d'un pas déterminé et assuré que nous entamons le slalom spécial de la descente. Lacets serrés, enchaînement rapide des portes, il faut rester bien fléchi et garder le buste tourné vers la pente. Les genoux prennent leurs cartouches et le quart de nos semelles qui vient briser la roche, en prend pour son grade aussi. Ne pas perdre sa concentration sur l'ensemble du parcours et relancer après chaque porte, tel est le secret de notre descente fantastique. Mais ne jamais oublier la règle qui régit tout sport: prendre du plaisir! Il nous suffit donc de lever régulièrement les yeux pour admirer le massif en face de nous et ainsi assurer l'essentiel. Alors que nous descendons, sensation étrange, nos monstres blanc semblent se tasser. Le soleil maintenant dernière les nuages, les manteaux de glaces de nos acteurs resplendissent moins. En peu de temps ils ont un peu perdu de leur superbe. Pour apprécier pleinement la beauté d'une personne il faut donc la regarder dans le blanc des yeux! C'est pour cela qu'au plus grand dam de Gregoire, il ne pourra jamais vraiment apprécier toute la splendeur de Valentin qui est tellement plus grand que lui! (NDLR: manque d'oxygénation du cerveau de Valentin!) Il est 15h, nous montons rapidement nos tentes, le regard anxieux, dirigé vers un ciel indifférent, se souciant peu du sort de simples êtres venus défier l'immensité minérale! Lorsqu'il décoche ses premiers gouttes de pluie, les finauds sont déjà sous leurs abris! Un petit roupillon, quelques imitations de marmotte et de Bernard l'ermite avec l'aimable participation de nos sacs de couchage, et le rituel d'une soirée en montagne peut commencer: souper tôt, et coucher dans la foulée, pour reposer des articulations déjà bien sollicitées!
28 juin 2014

23 juin : Ode Andine (c'est qui Audandine?)

Point trop matinal, Notre réveil fut, Pour ne pas être dans le mal, Dans les sentiers ardus, Après un americano, Pour poursuivre les habitudes, Nous primes un colectivo, Direction les altitudes, Une poignée de minutes de trajet, En compagnie de péruviens, Rien de tel pour s'immerger, Et être les deux pieds dans le bain, Laissés au milieu de nulle part, Au lieu dit le Puente Santa Cruz, C'est donc notre point de départ, On se lance, il est 11h douze, Il s'agit bien d'une montée, Sur les versants de la cordillère noire, Qui s'élève peu à peu en lacets, Faisant la joie de Grégoire, Le chemin de terre, Traverse des villages, C'est une étrange atmosphère, D'un tout autre âge, Toits en paille, Et briques en pierres séchées, Ornières en pagailles, Sur le chemin cabossé, Caressés par le vent, Des champs de blé doré, Nous guident en montant, Le sentier escarpé, Les collines grouillent de vie, Les péruviens dans les champs, Éclats de couleurs de leurs habits, C'est un voyage dans le temps, Croisants des bicoques isolées, Des écoliers qui rient, Un petit chien sans collier, Se joint à notre compagnie, De courbes en virages, Le regard saillant des péruviens, Plantés là tels des mirages, Avec la terre ne font qu'un, Nous finissons par arriver, Auprès d'une petite lagune, Objectif de la journée, On a marché sur la lune, Cordillère à bout de bras, Le souffle est coupé, D'altitude nous ne parlons pas, Tout simplement de beauté, Panorama exceptionnel, Que nous contemplons, Ici repose tout l'essentiel, Nature que nous chérissons, Nichée à 4000m, Et flanquée de roseaux, De tout mon être, Je crie: Dieu que c'est beau! Le panorama est éblouissant, Assit sur un promontoire, Sous nos yeux la vallée s'étend, Jusqu'à Huaraz, lumière du soir, Il est temps de revenir, L'instant d'un cliché, Pour le sourire, De visage si marqué, À travers champs, Et village jaunis, Face au sommet culminant, Doucement l'on descendit, Alors nous quittons enfin, Cette carte postale vivante, Des hauts plateaux andins, À l'authenticité enchantante, De retour au bercail, Une journée hors du temps, Et des souvenirs pour un bail, D'un Pérou si poignant, On vous avait promis une ode, On vous laisse la lire, Demain on part en maraude, Et c'est pas peu dire..! Bonne nuit Audandine !
28 juin 2014

22 Juin : Huaraz, étoile filante des Andes

Chose promise, chose due ! Après notre expérimentation du MAM, nous poursuivrons aujourd'hui une acclimatation bien plus studieuse. Sous les conseils appuyés des équipes familiales, nous passons en revue les différents sites consacrés au Mal Aigu des Montagnes. Découvertes merveilleuses de symptômes expérimentés la veille, et qui redonneront du lustre au défi physique ! Après quoi nous décidons de vite sortir pour reprendre l'air et avaler un exquis desayuno americano. Le hasard a ses heureuses coïncidences et en ce Dimanche ou nous décidâmes de rester à Huaraz, l'activité de la ville bâtait son plein ! Huaraz semble peu soucieuse de son apparence avec ses murs encore de briques et son air inachevé. Perchée à plus de 3000m, elle parait être l'otage d'un relief capricieux, veillée par des sentinelles de roc et de glace. Pourtant sous son soleil péruvien l'activité y est frénétique. Et que j'te trimballe des poules et que j'te trimballe des pastèques ! Les chiens errent au gré de l'animation des marchands et des vendeurs de pacotille ambulants. Les habits traditionnels rivalisent de couleurs chatoyantes qui défilent telles un carnaval polychrome. Ces costumes chamarrés sont portés par les autochtones aussi naturellement que les fringues des autres par Valentin! Étonnement le marché semble être l'affaire des plus âgés et en particulier des femmes. En effet s'emmêlent et se croisent des visages ridés et des peaux brunies ou tannées par ce soleil des hautes altitudes andines. Courbées et enveloppées dans de larges tissus multicolores, ces dames défilent lentement, portant avec abnégation ce qu'elles ont de plus précieux: des enfants savamment drapés dans des étoles ou les fraîches récoltes de la matinée. Les sourires sont rare et les traits stoïque comme si les visages de leurs ancêtres se superposaient aux leurs dans l'exécution d'un quotidien séculaire. Ébahis et enivrés par autant d'énergie, de couleurs vives, et de visages dépaysants, nous nous laissâmes entraîner dans le tohu bohut des rues envahies d'étals. Bref, on se croirait au mondial du bœuf à Lutèce ! Après ces exotiques pérégrinations nos pas nous ramenèrent sur la Plaza de armas, non moins active! S'y pressèrent étudiants et écoliers venus parader autour de la place, avant de tapisser les rues de pétales de fleurs assemblés en délicats motifs. Valentin s'adonna à la chasse au portrait de péruvien. Chasse difficile car le Péruvien est un animal timide et peu expressif, il faut donc s'armer de patiente pour parvenir à en attraper un (ps. Note du chasseur-photographe). Puis, dans le programme chargé de notre journée, sonna l'heure d'aller se restaurer. Notre instinct de survie ne nous trompa pas lorsque nous jetâmes notre dévolu sur le carbon dorado et ses généreuses portions de pollo frites. Dans la tradition valentin resta sobre et se contenta d'un menu avec entrée plat dessert, alors que Greg ou l'ours, se goinfra d'une plâtrée de saucisse, poulet, frite, riz, banane... Non ce n'était pas lourd et le plat s'intitulait Le Poulet du Pauvre! C'est une autre culture ! L'après-midi nous vit encore ménager nos petits organismes et vaquer à quelques occupations utiles: déclaration de vol (pour Gregoire, valentin prend soin de ses affaires), sieste (pour Gregoire, Valentin n'est jamais fatigué), ou encore coiffeur pour Grégoire (Valentin n'a pas besoin d'aller chez le coiffeur, il est beau au naturel!)! Ave Moi ! D'ailleurs les péruviens ne sont pas restés insensibles à mes charmes européens, et en cette fin de journée les autographes et les photos de fan s'enchaînent dans les rues de Huaraz! (Autre effet du MAM, les chevilles gonflent!) Fin de journée, tels des snipers, perchés sur la plus haute terrasse de l'hôtel, nous nous lançons dans la prise de clichés des sommets si photogéniques qui dominent Huaraz. (On notera le nous utilisé par valentin, assez risible dans la mesure ou mon appareil photo est en ce moment en vente sur leboncoin-Pérou !) Bon on ne vous cachera pas que cette journée fut écrite en plusieurs fois et le mélange stylistique et artistique qui unit ces phrases donne un aperçu assez bordélique! Demain nous ferons le tout en prose c'est promis !
23 juin 2014

Pérou 21 Juin: Les petits indiens en furie!

La grasse mat' ?! Pouah ! Très peu pour nous! Pourquoi se ménager quand on peut se réveiller à 5h30 du matin!? Pourquoi ne pas tenter une grosse randonnée à 4800m alors que la ballade d'altitude de la veille nous a bien montrée que nous n'étions pas acclimatés ? Aucune raison valable n'a semblé s'y opposé, du moins pas ce matin. Il fait encore nuit noir lorsque le réveil sonne et que nous nous engouffrons dans le bus encore vide et froid. Petit à petit, d'auberges en hôtels nous récupérons un à un nos amis du jours: allemands, australien et autres viennent se joindre à l'expédition. Puis quelques heures seront nécessaires pour nous hisser aux portes du parc national du Huascaran. Le bus entame l'ascension d'une piste en lacet, traversant de petits villages aussi pauvres que pittoresques. Peu à peu nous dominons les cultures en terrasses qui façonnent les premiers contreforts du massif. Une véritable carte postale péruvienne prend vie. Des enfants aux cheveux noirs en bataille, de petits hommes ridés et voûtés ou encore ces femmes à la peau tannée et aux habits traditionnels colorés croisent notre chemin. Jouant au bord de la route, assis en tailleurs à surveiller un troupeau, accroupis pour la cueillette dans des champs multicolores, ou saluant le passage des bus, chacun d'entre eux rend la montée fascinante! Notre bus (vraie boîte de conserve sur patte), après avoir pour de bon quitté la population et traversé des lacs aux couleurs cristallines, arrive enfin à destination. Il est 10h, nous entamons notre grimpette. Au milieu d'un magnifique paysage de montagne, nous remontons dans un premier temps une vallée. Nous y croisons vaches, poneys et ânes, ces derniers ayant la plus grande attention de Grégoire qui souhaitait un beau cliché de cette bête noble et pas si bête (#gregkifflesanes). Divergences de couples, mais comme nous n'en sommes pas un, Valentin ne céda pas. Jusqu'ici les organismes tiennent bien. Nous sommes à peu près à 4200m. Puis nous entamons le premier dénivelé de la journée! Les petits indiens qui aiment tant jouer du tambour dans notre tête étaient jusqu'alors restés fort tranquilles! Mais l'effort physique conjugué à l'altitude croissante, commença à nous réveiller tout ce petit monde! Alors que nous grimpons ils s'unissent en cœur et entament la danse du sorroche (mal de montagne en espagnol). Notre acclimatation trop faible se fait vite ressentir et se paye cash! Alors que nous entamons le second dénivelé, ultime effort de la journée, voilà nos indiens en furie prêts à déterrer la hache de guerre! Les tambours raisonnent et font vibrer nos petites têtes. Nous avançons lentement et en effectuant de multiples pauses afin d'apaiser nos pensionnaires de crâne. Nous arrivons enfin en haut après deux bonnes heures de marche. Nous sommes essoufflés mais les peaux-rouges ont décidé de faire une pause avec nous. Le panorama est incroyable, minéral. La laguna 69 est adossée à la base d'un massif. Les sommets couverts de neiges et flanqués de cascades de glace forment un relief étonnant qui se prête à l'imagination. Nous déjeunons devant ce décor aussi imposant que bien mérité. Après deux heures passées à cette haute altitude (4800m) il suffit de se relever pour réveiller nos braves, bien susceptibles. Essayez de faire une grosse randonnée avec une grosse gueule de bois pour voir! La descente est plus rapide et moins éprouvante, même si les indiens vendent chèrement leur peau (rouge) (blague de Greg, on rigole s'il vous plait) ! Si le chemin est le même, le paysage qui s'offre à nous est tout autre. La lumière aussi. Notre altitude nous permet d'admirer les enchaînements de vallées et les pics majestueux dépassant allègrement les 6000m, du moins lorsque la trajectoire du pas de Valentin ne place pas ses larges épaules sous vos yeux (#untraitdangerdeuxtraitssécurité) ! Nous voici au bus en milieu d'après midi, et grand coup de boomerang dans la gueule. C'est la curée finale ! Nous pensions que le mal des montagnes était une option comme une autre, c'est finalement un droit universel dont nous avons pu avoir l'intense jouissance ! La fatigue nous gagna rapidement, et nous somnolons sur le chemin du retour bercés par le ronronnement de notre bus qui faillit ne jamais repartir pour cause de PTP (Problème Technique Péruvien). Rentrés à Huaraz, nous nous offrons le luxe de cuisiner! 500 gr de pâtes au pesto et parmesan, accompagnées d'un grand Coca. Oui nous nous sommes fait plaisir! S'il nous est revenu à moins de 5 euros par personne, ce repas s'est avéré plus onéreux que ce que l'on peut trouver comme restau! Merci le Pérou ! Maintenant au dodo, demain grasse mat' et journée "tranquille", fini les conneries !!
23 juin 2014

Pérou gorgé de vie !! 18-20 Juin: De deux de tension à puissance 5000 !

Un bon voyage c'est comme un bon moteur diesel. Ça prend un certain temps pour que la machine se mette en branle, mais quand c'est parti c'est lancé comme un frelon en colère ! Nous ne verserons pas dans une prose mélancolique quand bien même nous quittons l'âme en peine, le cœur en deuil, l'esprit meurtri, nos douces et belles villes aux riches expériences qui nous ont profondément transcendé ! Mais ces pensées nostalgiques s'envolèrent avec autant de majesté que nos avions respectifs, et disparurent pour de bon lors de nos retrouvailles! Accueillis par des fellows IESEG (prononcez à l'anglaise dixit valentin) ( des camardes d'école), dans un appartement aussi propre que la cuisine de Grégoire et aussi bien rangé que la chambre de valentin à Rio! Joke! ( prononcez à l'anglaise dixit valentin) (Blague dixit Grégoire) (on le sait on est lourd) nous voilà à Lima du Pérou , surplombant l'océan pacifique! Lima: mégapole sans charme à l'air ambiant moite et pollué. Enchevêtrement sauvage de buildings impersonnels, d'avenues saturées, de vieilles automobiles bruyantes, Lima est le portrait parfait de ces grandes capitales économiques de l'Amérique du sud. Activité frénétique et désordre constant: c'est un véritable chaos urbain peu enchanteur! Nous avons donc prit le parti d'un suivi attentif, professionnel et actif du programme de la Copa do Mundo No Brazil de la journée. Ainsi notre passage ici se résuma essentiellement à un bon canapé, des bières fraîches et des chips. Finalement on aime bien Lima! Après cette journée éreintante, nos deux compères, assoiffés d'air pur, prirent un bus de nuit en direction de Huaraz, porte d'entrée de la Cordillère Blanche. Mais dis-moi Jammy, pourquoi l'appelle-t-on la Cordillère Blanche? C'est très simple Fred, ce massif est le plus haut du monde après ceux de l'Himalaya. Composé de pléthore de sommets dépassant les 5000 ou les 6000 mètres, ses pics sont parés de neiges éternelles et étincelantes ! Arrivée matinale vers 6h, alors que cette ville d'altitude sort lentement de sa torpeur, assaillis de propositions d'hôtels ou autres agences, nous finissons par accepter l'aide (évidemment désintéressée et totalement objective) de Ricardo. Ricardo, péruvien typique, un peu plus grand que la moyenne (1m70), légèrement bedonnant, un large sourire et une attention paternel. Mais surtout une belle base commercial et une capacité étonnante à ne pas perdre de temps. À peine nous a t'il installé dans une chambre de l'hôtel qu'il planifie déjà avec nous notre semaine à Huaraz! Après nous être assuré du sérieux de l'agence nous optons pour le défi physique plutôt que la balade de santé. À la clef, des plus grandes altitudes, des cols à plus de 5000 mètres, et finalement, des chemins moins empruntés par les mulets et les jeunes mariés en voyage de noce. Mais pour cela il nous faut nous acclimater "correctement"... Et comme nous ne sommes pas des bourrains mais juste un peu sado, nous jetons notre dévolu sur un glacier perché à la modeste altitude de 5200 m. Pour cela, nous empruntons un bus au normes péruviennes, soit 20 centimètres pour les jambes et sièges ultra- larges (!). Ainsi commence notre première incursion dans la Cordillera! Notre bus, charge de touristes en tout genres, et animé par un guide énergique qui connaissait bien son texte, s'élançait sans encombres mais avec abnégation dans la montagne. Après quelques brefs arrêts pour contempler la montagne, nous voici à destination. Il nous faudra un dernier effort pour atteindre le glacier, et c'est bien la que le bât blesse ! Passer en moins de 24h de 0 à 5000 m n'est peut être pas la choses la plus sensée ! Ça vous coupe le souffle?! Nous aussi!! Petite migraine en approche à 12h et essoufflement en perspective: MAM nous voilà. Malgré cela le spectacle est poignant! En effet, c'est un long glacier qui vient mourir à nos pieds. Plus haut, lisse comme une meringue et recouvert de neige, il se présente comme une large bande blanche séparant le bleu du ciel du noir de la roche. Et face à nous, la bête blanche accouche d'un cirque de glace abrupte. Régulièrement amputé d'un de ses membres, le glacier n'en demeure pas moins d'une beauté vivante et pure. Nous revenons ensuite tranquillement sur Huaraz! La nuit est tombée et après un dîner dans un restaurent fort sympathique, avec une ambiance comme on en a peu vue sauf peut être dans les morgues les jours de fête, nous rentrons nous coucher éreintés par une journée à la puissance 5000. Le voyage est lancé ! Postus scriptus: les photos viendront quand nos aurons un ordinateurs ! :)
Publicité
Publicité
1 2 3 > >>
le journal de la bandasse
Publicité
Archives
Publicité